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Fabien 44 ans; Aux Portes de Cognac (17) : Récit d’un créateur né !

Tout près de Cognac le 24 février 2025 à 11h20 :


Je viens de finir une conversation téléphonique avec un responsable d’une boutique de vape qui vend mes créations. Comme à chaque fois la convivialité a allongé le temps partagé, car bien que réapro passée, une foule de digressions passionnées nous a emporté.

Jamais je ne me lasse de ces échanges avec ces partenaires dont la confiance nous lie.

Mais comment en suis-je arrivé là ?



Je suis né à Toulon de père militaire qui va mener toute sa petite famille, ma mère, mon frère et ma sœur, tous deux mes aînés, vers les îles lointaines peu après mon arrivée. J’ai deux mois quand nous débarquons à Tahiti.

De ce bref séjour il me reste essentiellement des souvenirs olfactifs et gustatifs qui m’ont profondément marqués inconsciemment. Ma dernière création peut en témoigner.

Retour à Toulon pour un court moment avant d’arriver en Charente Maritime, terre historique de ma famille, que je n’ai plus quittée.

Je baigne dans une famille aimante et sans histoire, dans une ambiance chaleureuse qui pourtant n’aura pas de prise sur mon caractère rebelle et sans concession.

C’est ce qui fait que l’école ne me correspond guère, en élémentaire ça va à peu près même si déjà elle me déplait.


Vers dix ans, je découvre la reconstitution amérindienne par mon oncle passionné. Je m’y plonge avec délectation et exprime sans retenue mes talents manuels d’après mes seules lectures. L’autodidacte en moi est né !

Je vais fabriquer une multitude d’objets allant du costume complet (tissu, peaux, cuir et perles) aux accessoires les plus variés (outils, pipes et armes), je fais déjà feu de tous les bois.

A cette même période, je découvre la cigarette. J’y baignais déjà depuis ma naissance avec un père gros fumeur de pipes et une mère fumeuse de vogues plus occasionnelle, mon corps somme toute bien accoutumé, m’a fais très vite passer du dégoût de la première (proposé par mon grand frère) au plaisir et à l’envie de les enchaîner. Pendant deux ans, elles seront assez peu nombreuses quotidiennement au rythme de clopes taxées ou même de roseaux récoltés.


C’est en arrivant au collège que la quantité va s’intensifier en même temps que mon rejet total de la classique scolarité. En effet, après une sixième cahin-caha, je dois redoubler ma cinquième. Cette deuxième année va vite tourner court, au bout de deux mois l’établissement ne veut plus de moi et je vais enchaîner des stages dans divers domaines qu’aucun va me captiver.

A 13 ans, par l’équitation attiré, je débarque en Maison familiale Rurale près de Poitiers, pour un cursus je l’espère, plus adapté. Une semaine en cours pour trois semaines en entreprise, me sied mieux et me permet au bout de deux ans d’obtenir mon BEPA.

Ce regain d’intérêt ne m’empêche pas de devenir un fumeur bien plus régulier, mon paquet se fumant en trois ou quatre jours maintenant. Et comme, la clandestinité me déplait, je l’annonce à mes parents, qui bien que s’y opposant avec bienveillance mais fermement, n’ont pas raison de mon entêtement.

Je suis toujours passionné par le XVIIIème et les Amérindiens, dont je ne rate pas les deux rassemblements annuels, maîtrisant toujours mieux leurs mœurs et leur culture. Dès les portes du camp d’été ou d’hiver passées, nous vivons en totale adéquation avec cette époque. Je récupère tout ce que dame nature peut me donner, plumes ou peaux sur animaux décédés après un rituel accompli, bois et ferrailles glanés, pour fabriquer patiemment entre deux camps. Et lors des rassemblements, nous partageons les activités et nous nous adonnons au troc. Ce fut une époque chérie où la richesse du temps passé prévalait sur celle du capital monnaie accumulé. Dans ces moments je fume exclusivement la pipe ou le calumet par cohérence historique, sauge mélangée à de l’écorce de saule dans des pipes traditionnelles confectionnées par mes soins (et oui les indiens d’Amérique en bourraient leurs pipes en complément de tabac). Cela me vaut un moment d’anthologie dans une pépinière quand le tenancier halluciné se rend compte que j’ai prévu de fumer la belle quantité de sauge achetée.


Pour pouvoir continuer mon parcours avec les équidés, il me faut poursuivre avec un contrat d’apprentissage dont le seul établissement pour la partie scolaire se trouve à Aurillac la glaciale. Le hic est que les rassemblements ont lieu deux semaines par mois, et vu l’éloignement de mon lieu d’habitation (à cette époque il me fallait 10 heures de train avec six changements pour m’y rendre), j’y dois rester confiné dans ces moments. Et c’est là que le bas blesse car la bande de jeunes qu’on était, livrés à nous-mêmes durant ces week-ends entre deux, n’avait de cesse qu’à se lâcher en de vastes bacchanales de tous les excès. Après deux mois de claquage de paye débauchée, je décide pour mon salut de rompre mon contrat d’apprenti.

A 15 ans je n’ai pas le droit de sortir du système scolaire, je profite du brillant parcours de mon frère qui pousse ma candidature à la prestigieuse école Marcel Dassault de Rochefort où je passe une année de tourneur fraiseur qui m'apporte son lot de connaissances, comme en dessin industriel, qui me servira grandement plus tard.

Mais pour l’heure, cette voie ne suscitant point de vocation pour moi, me voilà dépité sans chemin tracé, au grand dam de mes géniteurs s’en plaignant de plus en plus fréquemment. Durant l’une de leur complainte en présence d’un de mes oncles, tonnelier de métier, ce dernier reprend au bond et propose de m’initier, arguant de plus que la dureté de l’ouvrage devrait m’aider en plus à la fermer (tête dure et trop de franc parler ne sont pas encore bien dosés de mon côté).


Je commence par un test dans le cadre d’un stage, l’essai est concluant puisqu’il débouche sur un contrat d’apprentissage pour valider un CAP. J’ai 17 ans et nous sommes l’année du premier sacre mondial des Bleus. Me voilà en route pour mon championnat personnel dans ce milieu viril mais correct au franc parler qui me sied et qui me correspond enfin pleinement. J’aime cette rudesse bonhomme ainsi que l’apprentissage technique et à la fois artistique. Me voilà comme un poisson dans l’eau de cette vie prêt à construire des fûts à ambiancer sans soucis. Mais la paye régulière arrivant, c’est un paquet par jour que je brûlerais dorénavant.

Je performe sans cesse pendant ses deux ans qui aboutissent à la meilleure note jamais vue à l’examen. Je profite de cette bonne dynamique pour passer dès 18 ans, mes permis voiture et moto, cette dernière devenant vite une passion qui occupera un bon temps de mes loisirs avec la retape de bolide divers et variés. Mais cette fois pas d’un siècle passé, les plus vieilles ayant une dizaine d’années.

A 19 ans je signe directement un CDI dans l’entreprise où j’ai suivi mon apprentissage. Je vais pouvoir appliquer et sublimer tout mon savoir comme la lecture du bois et ses différentes essences, qui ont toutes des influences spécifiques sur les liquides que la barrique contiendra. Me voilà parti pour travailler les merrains en les chauffant et les humidifiant ce qu’il faut pour les plier prêts au cerclage. Ce travail de patience et de minutie me remplit de joie et de fierté !


A l’aube du nouveau siècle, voulant toujours me challenger et gravissant tous les échelons proposés, je remporte les olympiades de mon métier ainsi que le concours des tonneliers, organisé par le Rotary Club.

Je continue allègrement mon parcours professionnel en enrichissant mon vécu personnel. En 2003 je me marie et un an plus tard, 23 ans sonnants, un joli p’tit gars arrive pour égayer notre foyer. En ce moment, ma vie est rythmée par les beaux tonneaux, le pouponnage et la restauration et même la transformation de gros cubes. Je viens de quitter la reconstitution du XVIIIe, lassé par des nouveaux riches confondants, parades aux costumes clinquants avec plaisir de fabriquer et de partager.

Durant cette décennie, toujours acharné du boulot, j’œuvre aussi manuellement dans mes loisirs en confectionnant des fulls patch pour des clubs de moto amis. En bon loup solitaire, je ne les intégrerais jamais, mais j’en partagerai des sorties arborant mes propres couleurs.

En 2007 nous acquérons notre chaumière, ce qui ajoutera pas mal d’ouvrages à mon temps personnel. Je vais me régaler à réaliser toutes les finitions, boiseries et meubles en bois y compris. Mon train de vie me remplit, mais toujours frustré du manque d’existence de diplôme dans ma branche, je décide de me présenter au concours d’Un des Meilleurs Ouvriers de France qui délivre un diplôme de niveau bac +3 à cette époque là.


Point d’examen en loge comme pour les métiers de bouche, qui eux réalisent leurs œuvres en 8h sous l’œil inquisiteur de leurs pairs, dans la tonnellerie la création prend des centaines d’heures (près de mille heures pour la mienne)…

Le protocole en est donc bien différent, avec une toute autre configuration adaptée à ce type de métier.

Les étapes sont de quatre et se déroulent une fois l’an en moyenne. Inscription, qualification, réalisation et réception me demanderont donc quatre ans. Je n’ai que de bons souvenirs de toute cette affaire, bien qu’il me faille avouer que le rythme fut endiablé et que je ne pus tenir que grâce au soutien indéfectible des êtres aimés.

Les qualifications plantaient déjà ardûment le décor avec une épreuve technique bien duraille consistant à réaliser un baquet ovale, agrémentée d’une épreuve écrite toute aussi costaude et du passage devant un jury composé pour une moitié de MOF et d’ouvrier bien qualifiés pour l’autre, comprenant des patrons comme des salariés. Nous sommes en 2009, je fais partie des trois heureux élus sur les dix prétendants, je vais pouvoir m’atteler au gros morceau de l’épreuve finale. J’ai six mois pour réaliser une œuvre imposée (en petite tonnellerie de luxe par moi choisie), avec au programme des réjouissances, un dossier technique complet (descriptif, photos, rétro planning, budget) venant s’ajouter à mes trois fûts de 3,5l à fabriquer. Tout cela en dehors de mes heures de travail conventionnelles bien entendu. Me voilà avec des semaines à 76 h de boulot et la disparition de toutes vacances ou week-end de repos, fêtes de fin d’années y compris. Les moines les plus isolés et ayant fait vœu de silence, auront une vie sociale des plus enflammée à côté de ce que je vivrai. Fort du soutien sans faille de mon entourage, je plie mais ne romps point face à l’ouragan studieux qui m’emporte follement. Cela me donnera à vivre une expérience assez étrange d’ailleurs au moment de la réception à l’Elysée pour le sacre final, durant laquelle le jury n’a de cesse de féliciter ma encore moitié. Quand je m’en étonne, légèrement contrarié de ma « vedette » un peu volée, on me réplique gentiment qu’il est normal de la fêter vu que dans la même situation, 90% des couples en éclats ont volé. Je comprends alors encore ma chance que le mien perdure pour quelques années.




En avril 2011, il est temps pour moi d’envoyer mes œuvres dans la caisse réglementaire que j’ai aussi confectionné, c’est le moment des bras levés pour les cuisiniers. A cette époque, il y a l’exposition nationale des œuvres de tous les MOF de France qui signifie le diplôme obtenu. Elle a lieu cette année-là à Clermont-Ferrand, deux mois après l’envoi de ma production et la bonne blague est que je n’aurai le résultat par courrier qu’un mois plus tard si je ne m’y pointe pas dès les portes ouvertes. J’essaie de cuisiner âprement le coordinateur régional lors de notre entretien vocal, mais il ne crache point le morceau. Tout juste il daigne me rassurer légèrement en m’invitant à aller à l’expo fermement.

J’embarque donc un collègue de boulot motivé et nous traçons tout de go vers Clermont la cité. La découverte puis la contemplation de ma consécration génère une émotion indicible qui récompense tous ces efforts consacrés. Je l’immortalise sous tous les angles et m’en retourne le cœur gonflé de la joie du beau travail accompli.


En fin d’année, c’est le temps de l’inauguration des éclairages de noël à Paris et de m’y rendre pour la cérémonie de remise du diplôme. J’ai le regret qu’elle ne se déroule pas à la Sorbonne, en travaux alors, j’aurai vraiment apprécié de me retrouver en ce haut et majestueux lieu d’enseignement. Je vais donc le premier soir à la place, à Bobino avec madame et la totalité de mes condisciples médaillés pour une première cérémonie de remise avec allocution de chacun. Nous enchaînons le lendemain en soirée avec la réception à l’Elysée. Foule d’émotions m’assaillent en ces murs empreints de prestiges séculaires et l’impression de fouler des nuages en traversant la nouvelle moquette tant décriée. La richesse artistique de notre pays m’emplit de plaisirs oculaires que depuis je n’oublie. Même si je ne faisais pas partie des dix élus de première ligne, je fus aussi honoré par les félicitations présidentielles uniques bien qu’en partie partagées.

A cette période je suis déjà passé au service qualité par un coup du sort obligé, me voici à vérifier et contrôler le bien fait de ce qu’auparavant je réalisais. J’y resterai jusqu’en 2017 où je quitterai cette grande entreprise mondiale un peu tumultueusement à mon grand dam. Mais en 2015, poussé par la volonté de ma future ex qui elle le souhaitait, je vais arrêter totalement de fumer mes trop nombreuses roulées. Elle choisit l’aide d’un magnétiseur, moi je vais profiter d’amis m’introduisant à la vape pour l’aider dans son arrêt et ne pas la tenter par mon tabagisme encore adoré. En septembre je me procure un matos de base, mèches en silice et drip tip articulé de chez Innokin il me semble me rappeler. A cette époque, face à un choix minimaliste, j’opte pour un tabac et une menthe de chez DLice pour les mélanger et presque plus en boire qu’en inhaler. Très mal conseillé, je démarre en 9mg de nicotine, puis en trois jours comme cela m’arrache beaucoup trop, je passe en 6mg et quatre jours plus tard me voilà en 3mg, puis 1,5 pour revenir et rester depuis à 3. Visiblement, je supporte très mal la nicotine à vaper. Cette intolérance mystérieuse ne m’handicapera pas dans mon arrêt alors que madame a rechuté. C’est le comble de ma réussite non désirée uniquement mue par solidarité avec celle qui finit par refumer.


Mon lieu de vie étant très mal desservit en produits de la vape, la première boutique est plutôt éloignée, je file sur le net pour approfondir mes connaissances dans ce sujet qui me passionne grandement. J’épluche et visionne quantité de revues et d’articles, j’y trouve aide et bienveillance de militants historiques comme Seb et Panpan. A force d’échanges, ils me suggèrent, vu que je me suis débrouillé comme un grand et que je me plains d’être trop isolé, de créer ma chaine pour à mon tour partager.

A l’été 2016, La Crypte de la Vape voit le jour pour transmettre à celles et ceux qui le souhaitent. Et comme je ne désirais pas la renommée, ce sont seules mes mains qui pouvaient y être mirées. Mes aptitudes manuelles et ma curiosité m’amènent à acheter, puis à revendre ou à troquer, moult matériels que je m’amuse à présenter. Les retours sont vite nombreux et positifs au point qu’au bout d’une année, par les marques me voilà démarché. Avec cette nouvelle manne, le rythme va rapidement augmenter au point de m’amener à mon zénith à deux ou trois vidéos quotidiennes. 2017 est aussi la fin de mes 20 ans en tonnellerie et pour la première fois au Pôle Emploi me voici inscrit. Au départ ma conseillère se montre revêche, se contentant de me faire parvenir des offres d’emploi aberrantes ne correspondant en aucun point à mon expérience passée. A la troisième que je m’apprête à refuser, je lui demande audience pour la radiation éviter (à cette époque c’était la règle et elle n’avait visiblement pas l’intention d’y déroger). Durant cette entrevue, j’ai pu lui faire entendre raison et obtenir une année pour me retourner en l’assurant qu’au terme, un contrat serait signé. Pour sa paix, je fais trois ateliers (CV, Lettre de motivation et préparation à l'entretien d’embauche) et j’en profite pour cogiter au futur en réalisant notamment de nombreux travaux dans ma maison, car les pouces tournés je ne saurai rester.

Parce que je n’ai qu’une parole, à la fin de l’année, je passe en deux mois le CQP Agent de Chais, qui consiste à manipuler les eaux de vie dans les chais, que je valide et puis je me fais embaucher mais pas dans le milieu escompté. En effet, durant la remise des diplômes, la responsable du campus demande à me voir, pour ce qui s’avérera un entretien d’embauche car cela fait bon temps qu’elle recherche un professeur en tonnellerie !

Me voilà dès janvier 2018 professeur vacataire et depuis toujours j’y suis. Cela peut paraître étrange mais comme je souhaitais devenir agent de chais car « vendu » comme un poste à responsabilité me permettant de transmettre aussi mon expérience de tonnelier, mais finalement s’avérant juste un poste d’exécutant, l’état de prof était celui le plus me correspondant.

Durant cette année, j’alterne les missions de professeur et d’agent de chais, tout en restant actif sur ma chaîne Youtube. Mais très vite je me retrouve bloqué car en acceptant les contrats alimentaires en chais je risque de rater ceux qui m’importent plus avec les cours de tonnelier, tout en maintenant une précarité pécuniaire fort désagréable et même insupportable à mon goût.

C’est pour cela qu’en juin, lors de mon entretien annuel validant mes compétences pédagogiques, qui n’allaient pas de soi à mon sens, et signifiant mon grand intérêt pour ce passionnant métier, j’explique que si on ne peut pérenniser mon contrat, ma révérence je devrais tirer.

Pour cette nouvelle année scolaire, je suis contractuel, bien plus stable mais toujours pas d’émoluments pour les deux mois d’été. Après de nouvelles négociations, je serai titularisé à la rentrée 2019.


Durant cette année 2018, une rencontre va être décisive pour une autre aventure professionnelle. La renommée de La Crypte de la Vape va me faire rencontrer un homme qui, d’abord me démarche pour présenter des e-liquides qu’il distribue, essentiellement Malaisiens. Puis les siens quand il se lance dans ses propres fabrications. Et le tournant se présente quand il m’envoie des créations qu’il a fait steeper dans des petits fûts qu’il a acheté sur un marché. Je sens tout de suite le potentiel, bien que je n’y aurais jamais pensé tout seul et que cet essai est pour moi raté. Quand je m’en ouvre à lui, il commence par vouloir m’expliquer que c’est dû aux conditions peu idéales, de petits fûts achetés au petit bonheur la chance. Je l’arrête tout de go en lui disant, que grâce à mon bagage de tonnelier qu’il ignorait, je lui peut fabriquer les bons contenants avec l’essence de bois et la chauffe adaptée.

Banco, me voilà collaborateur actif d’un liquidier !

Je m'attèle à travailler le ratio pourcentage d’oxygénation, contact du bois et volume contenu, pour créer ma touche personnelle qui donnera leur identité unique à mes futures créations.

Pour l’heure, j’affine ma technique à son service puis pour d’autres collaborations comme avec Big Papa, Al Kimiya ou Green vape entre autres qui travaillent avec le même labo. Les résultats dépendants de la faculté de chacun à accepter l’apport des savoirs spécifiques.


A force d’accorder mes connaissances en fûts aux recettes qui me sont proposées, de déguster les e-liquides pour mes revues filmées et à mes nouvelles amitiés qui me poussent à me lancer, je vais commencer à imaginer mes premières recettes en 2020 et en octobre 2021 en même temps que mon couple explose, visiblement inspiré par mon chaos personnel et m’ajoutant du labeur supplémentaire, je crée ma marque Dilligaf. Parce que c’est mon style de vie et que je voulais que ça marche mais dans le cas contraire et bien, Do I Look Like, I Give A Fuck ?

En un an, Je fabrique les fûts du Brotherhood, du Jack’s Mind et du Kraken, le Beginning sera lui accueilli par celui de mon CAP de 24 ans d’âge, d’où il tirera son nom.

Ils sont tous ambiancés au whisky, au rhum ou au cognac, pour que mes e-liquides puissent, une fois les barriques vidées de leurs spiritueux, bien y steeper. En janvier 2022 mes quatre premiers rejetons apparaissent en public via un seul grossiste lié au labo me fournissant les arômes avec déjà un beau succès. Puis en mars c’est la participation au Vap’expo de Lyon pour leur présentation officielle, ce qui accentue l’engouement qu’ils suscitent. S’ensuit une traversée du désert inexplicable de deux mois qui me fragilise financièrement cumulée à un désaccord avec mon fabricant qui me fait le quitter au mois de juin.


Ma renaissance advient en septembre avec Liquidelab, dont je connais Bertrand depuis très longtemps, qui retravaille toutes mes recettes en les améliorant et en ajoutant un professionnalisme à toute épreuve ; comprenant des tests à toutes les étapes cruciales, des flacons beaucoup plus résistants, aucune rupture de stock et ma maitrise du steep avec mes fûts récupérés dans ma propre demeure. Je peux, de plus, les ambiancer à nouveau entre chaque production. Ils restent ainsi toujours humides d’alcool ou d’e-liquide, ce qui augmente leur performance et leur longévité.

L’ascension reprend avec cette belle nouvelle dynamique et ne cesse depuis pour mon plus grand plaisir et celui des nombreux vapoteurs qui me font l’honneur de s’en régaler. Tout roule enfin pour moi, je m’épanouis toujours avec mes élèves, les fabricants de matériels se perdant un peu dans la création des pods sans cesse multipliés, je tourne un peu moins de vidéo et mes e-liquides se diffusent exponentiellement. Pour couronner le tout, c’est aussi l’année où je rencontre mon amoureuse actuelle qui me comble depuis et qui me soutient formidablement dans ce parcours enthousiasmant.

2023 passe sans histoire et toujours en progression, et en 2024, c’est même une explosion positive pour mes e-liquides, à tel point que je me demande si je vais pouvoir continuer à maintenir la cadence. Une petite baisse bienvenue et logique en été me permet de me refaire un petit plaisir avec une cuvée spéciale Kraken XO. Et comme en mars, au Vap’expo, le proprio de la marque pour laquelle j’ai réalisé le Crypt me donne son feu vert pour récupérer ma recette, je passe à l’action pour le sortir à la sauce Dilligaf en septembre ; en même temps que le Spirit of Piracy dont le fût à ambiancé un an, le temps d’élaborer patiemment cette nouvelle recette certainement la plus ardue.


Ma nouvelle création se prépare pour la fin de l’année puisque son écrin à déjà commencé à être ambiancé. Je réfléchi aussi à une autre série limitée en XO pour un déjà créé.

Je souhaite que mon aventure vécue perdure en l’état, point de nouvelle explosion qui rendrait ma progression industrielle, et donc rester cet artisan un peu rebelle amoureux des belles et bonnes choses à partager avec bonheur.


J’espère que ce récit vous a distrait et pourquoi pas aussi inspiré.

Longue vie au créateur de génie.

Nuageusement votre,

Dan Vapote

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